Acqua Alta

Un livre immense s’ouvre comme un paysage, ses lignes de texte devenant terrain. Mais ici, la marée monte. Des vagues blanches recouvrent les mots. Un personnage est allongé sur la page, emporté par cette montée d’encre gelée. En arrière-plan, des piles de livres se dressent comme montagnes ou digues fragiles.

Acqua Alta, expression vénitienne pour désigner les hautes eaux saisonnières, devient ici une métaphore visuelle : quand la lecture déborde, quand la fiction inonde, quand les mots deviennent réalité. L’œuvre brouille les limites entre littérature et monde tangible, entre inondation physique et immersion intellectuelle.

Le contraste entre le réalisme des détails et l’irréalité de la scène crée une poésie troublante. Sommes-nous noyés par les textes ? Ou protégés par eux ? Lescaux ne tranche pas. Il peint l’ambigu.

Supports disponibles :
- Dibond aluminium : finition mate, élégante et contemporaine
- Plexiglas brillant : intensité des contrastes et profondeur visuelle

Formats disponibles :
- 60 x 40 cm
- 80 x 60 cm
- 100 x 80 cm

Édition limitée à 150 exemplaires :
Chaque tirage est numéroté à la main et accompagné d’un certificat d’authenticité délivré par la Fondation BOB Lescaux.

1993

BOB Lescaux (1928–2013) a souvent ancré ses œuvres entre deux univers : celui de la réalité sensible, et celui de la mémoire, du rêve, ou de l’écrit. Dans Acqua Alta, il évoque la puissance des mots quand ils échappent à leurs pages. Le texte ne sert plus seulement à lire : il devient territoire, décor, source d’émotion, voire menace douce. Comme souvent chez Lescaux, le lecteur devient personnage et le monde un immense livre à déchiffrer.